Billet d’humeur

 L’Homme qui plantait des arbres 

Malgré la situation actuelle, certains événements arrivent à passer outre les filets des restrictions du gouvernement. Parmi elle un spectacle donné en petit comité à Ève. La pièce est une adaptation du livre « L’Homme qui plantait des arbres » de Jean Giono. On se retrouve embarqué par une conteuse dans l’histoire d’un mystérieux homme passant sa vie à planter des arbres. 🌳

La pièce est construite en plusieurs parties, toutes soutenant de façons différentes, le message véhiculé éponyme du livre.

La première partie du spectacle consiste à monter soit même sa propre assise grâce à des pièces de cartons décorés formant un tabouret, comme une introduction à l’esprit de la pièce. On est ensuite invité à suivre la conteuse vers une scène vide et ronde. Une scène dans laquelle on tourne petit à petit comme pour visiter la forêt qui y pousse doucement. Celle-ci est construite par ajouts successifs de planche et de branche à une structure par la marionnettiste et sa poupée de bois tandis que la compteuse nous raconte son histoire.
La pièce finie, on nous invite à laisser notre trace sur nos tabourets en rajoutant une décoration, un dessin, une marque à la frise déjà existante. On peut aussi poser une branche pour compléter la structure centrale, puis on repart avec un gland à utiliser à notre tour.

Comme vous l’aurez compris, la pièce invite beaucoup le spectateur à participer, notamment avec structure finale, ou bien en plantant le gland offert symboliquement. C’est une bonne idée car dès mon retour à la maison, j’ai voulu m’occuper de ce cadeau. Faire participer les gens augmentant leurs attentions, et leurs intérêts.

Si j’ai peu parlé de la pièce c’est qu’elle est très simple, c’est la diction vivante du livre, accompagné par une marionnettiste. Mais surtout quelle est entouré par plus que le simple texte. Il y a beaucoup de symbolique en jeu, ne serait-ce les matériaux utilisés, tous brutes, comme de la terre glaise, de l’eau ou du bois.

Je trouve que la marionnette en bois est la meilleure représentation possible de l’homme, un être mis humain, mis arbre, ayant perdu tout contact avec les gens de son espèce, se transformant petit à petit en plante.

Il y a quelque chose d’hypnotisant dans la pièce, que ce soit la scène ronde autour de laquelle on tourne, le flot incessant de paroles du compteur ou les gestes réguliers mais répéter de la marionnette. Tout cela crée une ambiance enivrante. Ressemblant un peu à un rite.

j’aime être actif dans ma vie, j’aime faire des actions et voir leurs répercutions concrets, je trouve que cette œuvre dans cette forme souligne bien l’importance de toutes ses petites actions quotidiennes mais qui avec le temps prennent de l’importance, et donne courage et fois dans nos combats quotidiens.
Sur ce, je m’en vais planter un gland.

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